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Colonel Auguste Abel Jérôme

Jacmel, Haïti

 

21 Novembre 2011

Colonel,

 Aujourd’hui, ce patient  m'a mis comme ça, tout de go, en contact téléphonique avec vous. J’étais d’autant plus éberlué qu’un annonceur de Radio de Miami, lui aussi originaire de Jacmel, a affirmé l’an dernier que vous n’étiez plus.  Il vous a vu dans la bière. Malheureusement j'ai dû précipiter la conversation pourtant intéressante car deux autres patients attendaient leur tour. Cette missive un peu longue  est en quelque sorte la suite. 

Tout d'abord, laissez-moi vous dire que le chèque ci-joint n'est pas un cadeau à vous, ni un geste de générosité quelconque.  C'est votre argent, votre propre argent, intérêt et principal.  Le fruit d'un vrai placement, votre propre placement de plus de quarante-cinq ans.

Un jour, je causais avec Maxime Bazar chez lui à la maisonnette des parents près de la caserne, à la Source.  Il était tourmenté par un problème urgent, cuisant.  Il devait rentrer à Port-au-Prince coûte que coûte.   Sans le sou, il a vu Abel Jérôme se camper devant le portail, il s'est précipité vers vous en pantoufles pour vous exposer sa réalité.  Sans une seconde de réflexion vous lui dites :  « Demain huit heures a .m. à la caserne, avec les valises, vous prenez l'avion pour Port-au-Prince ».  Vous lui donnez dix dollars, en sus.  

Maxime a toujours été surpris par le geste, ébranlé par cet acte désintéressé, cet acte sans but, cet acte libre de vrai paysan haïtien.  Avant mon départ d’Haïti en 1972, il est venu me voir et s'est juré de vous rembourser un jour.

Ce remboursement, j'en suis sûr, n'a pas été fait.   Cet ami de Jérémie, de Maznod, de Port-au-Prince est resté toute sa vie pauvre.   Sa vie, une cascade de tragédies personnelles et familiales ininterrompues.  Il a broyé du noir, fait de l’anxiété. Ensuite, par des désordres mentaux multiformes, ce prêtre catholique monfortin a  commencé à s’atténuer, à décliner puis il a sombré et s’est évanoui. 

Pourtant, je l'avais dissuadé d'aller vers vous.  J'avais peur d'une réaction opposée.  J'ai encore à l'esprit,  tout frais, tout vivace,  le souvenir de cet incident survenu à la même caserne en 1956 ou 1957 un peu avant les élections ou immédiatement après.  Alors que Lira Barthélmy et moi, on s'abreuvait à la fontaine de la caserne après une partie de football, le capitaine de l'arrondissement d'alors nous interpella du balcon de l'attendre au même endroit.  Après une heure au piquet, il nous fit signe d'avancer et il demanda au caporal de la salle de garde d'enfermer ces deux « ti moune » car depuis une semaine l'interdiction était faite de passer par la cour.

On nous a poussés dans une cellule noire comme la nuit noire, une chambre de ténèbres où croupissait le pharmacien ou le responsable  de la pharmacie Khum de la Grand Rue, Felo Merviel, si je ne m’abuse.  Assis sur une paillasse, un vase de pipi d'un côté, un autre de « kaka » de l’autre et entre les deux jambes, le repas du midi inachevé.  Le gars était content d’avoir de la compagnie dans cette salle malodorante qui sent le moisi, le renfermé, le rance.  Lira, un enfant d’une bravoure exceptionnelle, un enfant vaillant, studieux, chaque mois le premier de sa classe chez Maître Barnave Gilbert,  lui causa en silence alors que moi, d’une rage folle je tapais sur la porte en quête d’une obscure clarté. Quand j’ai demandé à faire pipi, le gendarme de répondre de le faire dans mon pantalon et qu’à continuer  il me déplacerait ou je n’aurais plus la force de frapper.

 

Francky, un caporal « sans filiste », en apprenant cela a vite fait de contacter ma mère qui s’est effondrée.  Lômy, la tante de Lira qui habitait en face, est allée avec ma mère à la caserne en vue de rencontrer le capitaine.  Personne ne savait où il était.   Entre- temps, Ti Michel Boncy, devenu militaire par la suite,  Willy St-Elmé, un alter ego, alertent tous les enfants de Jubilé, de «Morne Kay Sè », de « nan Coton ». Enfin toute une kyrielle d’enfants, « le boubou » de chez Madame Justin Monpelas y compris, se mettent à chercher le Capitaine pour élargir Pèpè, en l’occurrence moi.   Finalement, on  trouve le Capitaine, vers onze heures du soir, sortant du cinéma.  Ce dernier a ordonné à un gendarme de la place d’aller libérer les deux enfants.  Il avait complètement oublié cet ordre abracadabrant. Autrement dit, en souvenir de ce militaire rude, rustre, de mauvaises manières qui s’est comporté en butor, j’ai voulu éviter à Maxime une pareille infortune en lui déconseillant de s’adresser à vous.

 

Colonel, à mon cabinet de Miami, je reçois des gens de partout, de Jérémie certes mais surtout des compatriotes du Nord-Ouest, du Nord et des Gônaïves.  Votre nom jusqu’à présent résonne fort à  la salle d’attente.  Les gens de 50 ans en montant, de ces différents départements,  au seul bruit de votre nom s’agitent, se querellent au sein de mon bureau.  Certains disent du bien, d’autres du mal.  Même ceux qui ne vous ont pas connu s’expriment.  A quoi est dû cela ?

 

 Notre pays est la terre des superstitions les plus farfelues où existe un penchant pour le paranormal, la sorcellerie.  « Yo » dit que Abel avec cette disposition pour la magie, le merveilleux, le surnaturel « sé diab en pèson » ; le même « Yo » vous incombe la destruction physique de tous les guérisseurs, les marabouts, les « houngans », les malfaiteurs de la Grand’Anse qui s’appuient sur les mêmes religions mystiques, les gris-gris, les talismans et adorent les mêmes dieux que vous.  Vous tourmentez encore l’esprit des gens par ces paradoxes.

« Yo » dit que vous avez manigancé l’hécatombe de Jérémie, ce désastre incommensurable qui a enseveli à jamais la culture, l’économie et la richesse de cette magnifique ville, un trésor pour notre pays. Ce même « Yo » rejette les arguments et argue que vous vous êtes soustrait à la demande, que vous vous êtes retiré pour ne pas devenir un instrument de tant de crimes de haine aux conséquences catastrophiques.

En réalité,  personne ne sait tout.  Seulement, moi je sais une chose : Hubert Sansaric m’ayant aperçu devant la cathédrale de Port-au-Prince, un beau matin après l’examen du baccalauréat s’est écrié : «  Pèpè ! Pèpè ! »  C’était pour me demander, avec toute sa gentillesse connue, de prendre Ti Florida avec lui le même jour pour Jérémie.  J’ai longtemps hésité avant d’accepter de faire le voyage ensemble au clair de lune sur le petit Florida grouillant de monde.

  Le vendredi matin, on s’est séparés, avec rendez-vous formel sur la place Dumas, pour le cinéma.  Alors que l’on était tout un groupe jasant, gesticulant, la sirène de la Police sonna le couvre-feu.  La ville frémit en entendant la sirène qui siffle et la jeep à toit ouvert de l’armée grincer d’étranges cris d’essieu, jetant l’effroi aux fenêtres des familles.  Ce n’était pas un divertissement innocent, Colonel.   On se dispersa vite, chacun dans une direction.  J’ai pris le chemin de la Source chez ma marraine et tante Mathilde Bourdeau pour mieux recueillir les « zins » de son mari, boss Roland Pierre-Louis.  On a entendu toute la nuit  le va-et-vient des bruits de camions et de jeeps.  Le lendemain, Pelissier  ce me semble, annonça à chaque famille l’orgie de la soirée à Numéro 2. Ce désastre sans nom, ce massacre sans but, sans précédent dans l’histoire de notre pays qui se déroule sous l’œil complice de voisins, d’amis, de parents mêmes ; ce massacre de bébés à la mamelle jusqu’aux vieillards aux portes de la mort, je ne crois pas que vous en soyez le seul responsable, je ne crois pas que vous puissiez vous transformer en un si monstrueux démolisseur. Pas l’homme que j’ai vu accueillir, embrasser en grand frère ce jérémien sans image, sans éclat, cet être tout ordinaire, l’impécunieux religieux, Maxime Bazar. Non, j’essaie de voir plus loin, plus grand, plus vaste. Je préfère le silence.

     

Colonel, je suis trop lucide de mon pays pour vous incriminer à l’aveuglette.  Puis-je vous demander comment cela s’est passé ?  Ce que vous avez fait pour empêcher la mort d’Hubert ?  Je n ‘ai jamais entendu quelqu’un vous prendre pour un lâcheur, un lâche, faiblard, couard.  Tout le monde semble vanter la

       

vigueur et la bravoure d’Auguste Abel Jérôme. Avez-vous essayé de suspendre un moment l’échafaud d’Hubert, d’en demander audience à Duvalier, de convaincre Sanette  et les autres de l’innocence de ce jeune ?  On dit que Duvalier avait parfois du sentiment et qu’on pouvait l’émouvoir.  Avez-vous essayé ?   Peut-être, avez-vous essayé et personne  ne le sait ?

         

C’est que Hubert Sansaric fut un jeune tout doux, doux comme un agneau, innocent comme un bébé  frais émoulu de la matrice de sa mère, respectueux des gens, intelligent, ordonné. J’ai encore chez moi dans ma bibliothèque ce  livre remarquable :  « L’Art d’être chef » de l’Abbé G. Courtois, Edition Fleurus, Paris, qui m’a été offert par Hubert Sansaric, d’une librairie des Cayes.  Ce beau livre, je l’ai prêté à beaucoup de scouts et de jécistes qui se réunissaient régulièrement dans la cour de l’église du Sacré-Coeur de Turgeau de Port-au-Prince ; je l’ai prêté au charismatique chef Mortès, symbole du Scoutisme en Haïti, à mon ami tant regretté, l’illustre abbé  Ti Jean Pierre-Louis, lynché de la même manière par la dictature des Lavalas.

        

Colonel, le Père Alphonse Le Thiez, un homme de grand esprit, espiègle, taquin s’il en fût, un des gros « poto-mitan » du Collège Saint-Louis de Jérémie, est mort et enterré avant-hier en Bretagne, en France.  En apprenant sa mort imminente, il a rigolé.  Puis il est parti une semaine plus tard.  Il a fui en chantant, il a fui en riant de la fuite éternelle.  S’il était là, je l’associerais à cette lettre pour vous dire long du boy scout, de l’élève Hubert Sansaric.

        

A défaut, demandez à des gens qui vivent encore en Haïti : demandez à Gary Rouzier, à Jean-Robert Léonidas, à Alix Cedras, à Fanfan Hilaire, à Ti Roger Laforest, à Serge Gilbert, à  Ti Guy Roumer,  à Kokoy Pierre-Mary Baguidy, à Jean-Michel Ligondé.  Appelez le C.T Jean-Claude Samedi, vivant en Argentine depuis 50 ans.  Tous vous diront combien Hubert Sansaric fut un être humain chaleureux, exceptionnel de bonté, d’amitié et de conscience.

         

Loin de moi l’idée de  vous  blâmer de rien, c’est le paradoxe de votre conduite, de vos agissements qui intrigue.  Hier encore, cet été 2011, un ami Jérémien d’environ 70 ans, Mèt Guy, a décidé de se marier à Montréal, comme un jeune homme de 20 ans.  Un mariage simple et beau comme un premier mariage ; un mariage d’artiste, de Jérémien de la vieille Jérémie où il invite tant d’amis lointains.  Oh !  C’étaient  de chaudes accolades amicales, fraternelles le jour du mariage et le lendemain chez lui, dans sa cour !  On revivait les jours anciens et ces instants d’éternité propres aux Jérémiens.  J’ai eu le plaisir d’y revoir un vieux C.P. avec qui j’ai fait le camp de Camp-Perrin en 1958.  Tout le monde avait quelque chose à raconter. Ce chef scout raconte avoir eu un accrochage avec Abel Jérôme, avoir sonné la charge, l’avoir confronté, l’avoir sommé de mettre le revolver de côté, de se retrousser les manches pour un duel, un vrai combat d’hommes.  Et le commandant s’est tu et s’en est abstenu.  Les gens présents applaudissaient cette victoire sur Abel Jérôme arrogant et sûr de lui.

 

En fait, je ne crois pas que le C.P. ait menti.  L’été de 1958 dans la cour de l’Ecole des Frères de Camp-Perrin, le Père Rio, un aumônier autocrate qui conduisait les scouts avec une discipline militaire a eu une remarque désobligeante envers Jérémie.  Le même C.P. l’a repris du tac au tac en public, rabattu le caquet de l’insolent Rio, à la grande stupéfaction de tous.

Je ne dirais pas non plus que c’était de la faiblesse, que Abel Jérôme

« té kapon’nen. » J’ai même pensé à une inaction de maturité et de transcendance à moins que cette retenue ne procède d’une mini-sociologie très jérémienne.  J’ai entendu le toast d’Abel Jérôme au mariage de mon ami défunt, Jean-Eugène Cadet.  Ce furent des mots de raison, de sagesse, comme l’aurait fait un bon père de famille.

        

Au rebours, Carl Semexant a eu la même imprudence qui lui a coûté très cher.  Aux funérailles de mon père à Montréal, les gens venus pour en pleurer riaient de tout leur corps en entendant le récit de Carl relatif aux multiples coups de bâton reçus chaque matin  à l’aube des mains du commandant Abel Jérôme à la caserne de Jérémie.  Il a tenté d’en montrer les marques sur son dos, sur ses fesses, ses jambes et ses « grenn ».  Le plus cocasse, c’est qu’il le disait avec exubérance, amour, passion, sans amertume. Le récit devient drame et mélodrame.

        

Son insolence a été mal calculée.  Il narre avec virulence et humour sa vie dans le bagne d’Abel Jérôme. En maître metteur en scène, il module le timbre vocalique pour mettre en branle l’affectivité, pour mieux accrocher l’attention, pour que le récit ne soit pas ennuyeux. Il raconte comment, les poignets joints sur ses genoux croisés, la rondeur des fesses exposées, le ventre rentré, il encaissait une pluie de coups tantôt de bâton, tantôt de « rigouaze ». Après deux semaines, des trous rouges dans le corps, il marchait à pas lents, tranquille, souriant à ses tortionnaires comme sourirait un enfant malade.  Il ne sentait plus les coups, son corps devenu inanimé, contaminé, dégénéré.  Il avait renoncé, il avait abdiqué.  Pour lui, sa destinée était faite.

        

Comme vous me l’avez dit dans  la conversation,  soixante-seize ans,  c’est quelque chose.  Soixante-seize ans, c’est aussi le temps où déchu du piédestal  on nous admirait, on laisse derrière soi tout ce qui nous appartient, nous alourdit, nous rassasie.

         

A soixante-seize ans, on peut encore s’affirmer, se réinventer. Pourquoi ne pas raconter les évènements dans un livre qui se définit et révèle sa valeur par son degré de conformité avec la vérité, un livre de pensée et d’une longue et permanente réflexion ?   Non pour vous justifier,  l’architecte n’a pas à justifier l’œuvre. Quoi que vous disiez, les gens  continueront de gloser. En guise d’adieu à la vie, vous commenceriez maintenant ce livre qui risque d’absorber des mois et des années.

          

C’est que peu de militaires ont montré une si grande maîtrise de la politique et des personnalités de leurs temps.  Peu ont autant parcouru les casernes de tant de communes, d’arrondissements, de départements en Haïti. Certains diront en bourreau.   Non... non...  trois fois non.  De Port-de-Paix, du Cap-Haitien, des Gônaïves, le bruit circule encore que vous étiez un militaire « chelbè », engagé, sympathique et joyeux.

        

Le pouvoir est un excellent aphrodisiaque, le pouvoir absolu un aphrodisiaque absolu.  On agit souvent sans réflexion, on fait à l’étourdie.  La boucherie de Jérémie taraude encore l’esprit des gens.   N’ayant pas vu  juste, ils s’enferment dans des « on dit », des exagérations, des inventions, des faussetés, des pré-supposés dont ils ne savent même pas que ce sont des pré-supposés.  Ils pensent que tout ce que vous avez fait est mêlé de sang, de violence, de mensonge et de mort.  Ce sont là des hypothèses défaitistes, des jérémiades.  Il faut la vérité, la vérité toute nue. Voyez-vous, c’est une époque charnière dans le développement de notre pays. Vous êtes parmi les derniers aînés à pouvoir la limer, à en gratter la rouille afin de la rendre claire dans l’esprit et le cœur des jeunes.

            

Le colonel Abel Jérôme, avant le débarquement des 13, était un militaire qui méritait confiance.  Sur la galerie de Gérard Leonidas à côté de  la Place Dumas, les gens vous abordent, vous écoutent, reviennent, finissent par éprouver l’impression d’une personnalité hors norme.  On ne voit pas souvent pareille sagesse, pareil ascendant chez un militaire.  La plupart des jeunes de la ville, Jean-Robert  Lestage « Ameriken », Ti Michel Fignolé,  étaient attirés par le rayonnement de cette personnalité. Abel Jérôme, ce militaire avec un caractère romantique et qui a  le goût de la femme, du plaisir et du faste.

         

En vacances à Jérémie, j’ai observé des foules entières avec des haillons accrochés à des branches d’arbre, des bouts de chandelle coulants et fumants,  piailler avec Abel Jérôme ; hurler, ensemble avec lui  la casquette de l’armée sur le front ou une chemise rouge sur un pantalon noir,  des mots, des plaisanteries d’un comique sordide et lourd. Le rara, le mardi-gras, les clochards, les désoeuvrés, les marchands,  les enfants mêmes chétifs, faibles, sales, vibraient à l’unisson : « Abelito viré boundaw janw vle, ville la sé pou ou ». 

          

C’est qu’il y avait une affection, une liaison, une affinité avec les gens.   Avez-vous souvenance de ces moments où actif et fécond, vous jouissiez de ces bains de multitude ?  Pour un militaire, jouir de la foule est un art.  Il n’est pas donné à tout militaire de prendre un bain de foule.    

 

Colonel,  vous devez la vérité à  la jeunesse, à l’armée, au pays, au nom de l’affectivité, de l’amitié, de l’admiration qu’ils  avaient pour vous.  La jeunesse comprendra mieux la délicate situation dans laquelle nous sommes actuellement.

C’est Charles Peguy  qui dit,  à bon escient :

«  Il n’y a pas de silence honnête.  Nous sommes tous témoins de quelque chose et le rôle d’un témoin est de témoigner»

Plus loin, il continue : 

«  Celui qui ne gueule pas la vérité quand il sait la vérité se fait le complice des menteurs.  Nos silences et nos omissions sont aussi criminels que les crimes qu’ils recouvrent. »

Portez-vous bien, Colonel.  Si vous passez par ici, faites-moi signe.  On a d ‘autres témoignages intéressants à partager, de visu.

 Pierre Michel Smith DMD- M.D.

          Miami, Montréal

             Published by (www.gonayv.com )

           Date 12-29-2011

 

Pierre-Michel Smith,

Published by (www.gonayv.com )

Date 12-28-2011

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